Vendredi 15 août 2025, sous un soleil implacable, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a remis personnellement les clés de 260 villas à Bikélé-Nzong. Mais ce n’était pas une simple cérémonie. C’était un signal politique, un marqueur fort : celui d’un État qui ne se contente plus d’indemniser, mais qui reloge concrètement, humainement.
Ces familles, longtemps ballotées entre promesses non tenues et indemnisations insuffisantes, sont les grandes oubliées des chantiers qui redessinent Libreville. Deux projets sont en cause : l’aménagement du bassin versant de Terre Nouvelle et la construction du Boulevard de la Transition. Deux projets majeurs, mais dont le coût humain, lui, n’avait pas été soldé. Jusqu’à aujourd’hui.

Le président a décidé de faire différemment. Là où l’administration aurait pu se contenter de virements bancaires et de rapports, Oligui Nguema a choisi de livrer des maisons, prêtes à habiter. Trois types de logements ont été construits : 114 villas de 90 m², 110 de 108 m² et 36 de 132 m². L’ensemble du projet, acquis auprès de l’UCET pour 2,5 milliards de FCFA, comprend également l’accès à l’eau potable et à l’électricité. Une rupture totale avec les pratiques passées.
Mais au-delà du logement, c’est l’intention qui frappe. Certaines des familles relogées avaient déjà été indemnisées par l’État il y a plusieurs années. Officiellement, elles ne figuraient plus dans les obligations juridiques de l’administration. Pourtant, elles ont été intégrées dans ce nouveau plan. Pourquoi ? Parce que la précarité persistait. Et que le président a choisi de répondre à la réalité sociale plutôt qu’aux limites du droit.


L’attribution des logements s’est également faite hors des sentiers battus. Pas de favoritisme, pas de liste opaque. Une commission mixte, composée d’acteurs de la société civile et de représentants des communautés locales, a été chargée de sélectionner les bénéficiaires. Un processus salué pour sa transparence, dans un pays où la distribution des logements sociaux est souvent synonyme de tensions et de suspicion.
Ce geste fort s’inscrit dans la vision que Brice Clotaire Oligui Nguema veut imprimer à la 5ᵉ République : un État plus juste, plus proche, plus humain. Le président ne s’en cache pas : pour lui, la transformation du Gabon ne passera pas uniquement par les infrastructures et les réformes administratives, mais aussi par la réparation des injustices silencieuses et la protection des plus vulnérables.

À Bikélé-Nzong, ce 15 août, l’État n’a pas construit que des maisons. Il a reconstruit de la confiance. Et peut-être, pour beaucoup, un peu d’espoir.