Le groupe BGFI-Bank en prend pour son grade et doit verser près de 900 millions de FCFA à Pierrick Ivan OBIANG EDOU.Le Tribunal du Travail de Libreville a tranché
Le 26 mai 2025, un jugement historique a condamné solidairement BGFI Holding Corporation et BGFIBank Gabon à verser près de 900 millions de FCFA à leur ancien Directeur Général Adjoint, Pierrick Ivan OBIANG EDOU, pour licenciement abusif. Cette décision consacre une victoire de l’État de droit face aux dérives d’un groupe bancaire puissant, déjà critiqué pour ses méthodes opaques. Évincé brutalement en mars 2023, M. OBIANG EDOU a été victime d’un acharnement managérial et institutionnel fondé sur un audit jugé orienté et bâclé. Selon son avocat, Me Gilbert MFOUMBI MOUNDOUNGA, il s’agissait d’un règlement de comptes camouflé en procédure disciplinaire. En plus de son licenciement, il a subi diffamation, gel illégal des avoirs, et atteintes à sa réputation.
Le 2 mai 2024, la justice pénale a prononcé un non-lieu après 10 mois d’enquête, blanchissant totalement M. OBIANG EDOU. La justice sociale, elle, a ordonné l’exécution immédiate d’un versement de 500 millions de FCFA, avant que la Cour d’appel ne consolide le tout avec la condamnation solidaire. Pourtant, BGFIBank refuse d’exécuter ces décisions, en violation flagrante de l’autorité judiciaire, dénoncée comme un déni de justice. Ces dérives rappellent celles exposées dans un précédent dossier d’enquête révélant une gouvernance basée sur la peur et la répression interne.
L’affaire OBIANG EDOU établit un précédent structurant en matière de droit du travail et d’éthique managériale au Gabon. Elle envoie un signal fort aux grandes entreprises : nul n’est au-dessus de la loi.
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