Des documents bancaires et fonciers consultés récemment apportent des précisions sur des opérations immobilières menées à Londres par Noureddin Bongo Valentin et sur une société détenue par sa mère, Sylvia Aimée Marie Valentin. Ces informations documentent l’existence de transactions de grande ampleur dans le secteur immobilier britannique. D’après une lettre émise le 2 juillet 2017 par HABIB Bank Limited, Une banque pakistanaise possédant une succursale à Londres Noureddin Bongo Valentin disposait, à cette date, d’un compte dont la gestion est qualifiée de « satisfaisante » par la banque. Le courrier précise qu’il bénéficiait d’une situation financière « solide » lui permettant de financer l’achat d’un appartement situé Flat 11.D1, 66 Victoria Street, Westminster, pour un montant de 3 millions de livres sterling (2 340 000 000 FCFA). Ce document a été délivré à la demande de l’intéressé, sans engagement de responsabilité de la banque sur l’origine ou la légalité des fonds.
Un extrait du registre foncier britannique (HM Land Registry) daté d’avril 2018 mentionne également un bien immobilier situé au 40 Charles Street, Mayfair, Londres, acquis pour un prix déclaré de 25 millions de livres sterling (19 500 000 000 FCFA). Le propriétaire enregistré est une société immatriculée aux Îles Vierges Britanniques, Crystal Springs Management Limited. Un certificat d’actions établi en janvier 2016 précise que cette société est intégralement détenue par Sylvia Aimée Marie Valentin, qui possède 1 000 actions sur 1 000. Ces éléments documentent des transactions immobilières réalisées via des sociétés offshores, un montage juridique fréquent dans l’immobilier international. La détention d’une telle structure n’est pas illégale et peut répondre à des considérations de confidentialité patrimoniale ou d’optimisation fiscale. Aucune procédure judiciaire connue n’est à ce jour engagée en lien avec ces acquisitions. Les personnes concernées n’ont pas communiqué de commentaire officiel au moment de la publication. Ces informations interviennent dans un contexte où la question de la transparence du patrimoine de cette famille retient l’attention de la justice gabonaise et de la société civile.