Le chef de l’État gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, a posé ses valises à Rome mercredi, pour une visite officielle au Vatican, en compagnie de la Première Dame, Zita Oligui Nguema. Un déplacement hautement symbolique, qui s’inscrit dans la continuité du rapprochement engagé entre Libreville et le Saint-Siège depuis le début de la Transition.
Arrivé le 29 octobre 2025 en terre italienne, le couple présidentiel retrouve le Vatican quelques mois après avoir assisté, en mai dernier, à la messe d’inauguration du pontificat du Pape Léon XIV. Ce nouveau tête-à-tête au plus haut niveau confirme la volonté des deux partenaires de donner de la consistance à une relation diplomatique ancienne, mais appelée à se réinventer. Selon la Présidence gabonaise, Brice Oligui Nguema sera reçu par le Souverain Pontife pour un entretien officiel. Les discussions devraient aborder des sujets allant bien au-delà des questions religieuses : coopération éducative, action sociale, enjeux humanitaires, et même dialogue interreligieux dans un contexte international tendu.
La visite ne se limite pas au volet spirituel. En marge de l’audience papale, le président rencontrera également des investisseurs et acteurs économiques présents à Rome. Objectif : faire entendre la voix d’un Gabon qui veut redevenir attractif, et rappeler que la diplomatie gabonaise ne se résume pas aux seuls protocoles officiels, mais s’ouvre aussi aux opportunités de développement. Cette visite est présenté comme une étape supplémentaire dans la stratégie d’ouverture voulue par les autorités pour redonner au pays une place visible sur la scène internationale, en tissant des liens à la fois politiques, spirituels et économiques. « Faire rayonner le Gabon », dit-on au palais du bord de mer. Une formule souvent répétée, mais qui, dans le cadre du Vatican, prend une dimension particulière : celle d’un pays laïc, mais profondément religieux dans sa société, qui cherche désormais à conjuguer foi, politique et géopolitique.