C’est avec une profonde émotion que Madame OKOUOYO Karen s’est adressée à la presse nationale et internationale lors d’une conférence tenue récemment dans la capitale gabonaise. Devant ses proches, amis, connaissances et représentants des médias, elle a choisi de briser le silence autour d’une maladie qui continue de faire des ravages : le cancer du sein.
Dès les premiers mots, le ton est donné. Après une minute de silence en hommage à toutes les femmes qui ont succombé à cette maladie, Madame OKOUOYO Karen exprime sa gratitude à ceux qui ont accepté de venir écouter son témoignage. « Je ne suis pas une personnalité publique, mais une citoyenne ordinaire », confie-t-elle avec humilité. Pourtant, son histoire dépasse largement le cadre personnel pour devenir un véritable message d’espoir et de résilience.
Le combat d’une femme contre un tueur silencieux
Diagnostiquée en 2023 d’un cancer du sein de stade 2 non métastasé, Madame OKOUOYO Karen avoue avoir traversé des moments d’abattement et de peur. Mais, portée par une volonté inébranlable de vivre, elle a décidé de lutter sans relâche.
« Je suis le témoignage éclatant de ce que l’on peut vaincre le cancer », déclare-t-elle. Sa victoire, explique-t-elle, repose autant sur la prise en charge médicale que sur la force psychologique.
De cette épreuve est née une mission : celle d’accompagner, de soutenir et d’informer d’autres femmes confrontées au même combat. À travers des campagnes de sensibilisation, des interventions médiatiques et des témoignages dans diverses associations, elle œuvre désormais pour que le cancer du sein ne soit plus une fatalité au Gabon.
Dans son engagement, elle n’oublie pas de remercier tous ceux qui l’ont soutenue : l’Administration des Douanes, l’Institut des Maladies Infectieuses Pr Gahouma, la Direction Générale de l’OPRAG, la Direction Générale de la Dette, ainsi que les médias publics et les associations Mukass Connect et Golden Women.
Un plaidoyer pour une meilleure prise en charge du cancer au Gabon
Au-delà de son témoignage personnel, Madame OKOUOYO Karen a profité de cette tribune pour lancer un appel au gouvernement et aux autorités sanitaires. Selon elle, il est urgent de renforcer le dispositif national de prise en charge du cancer, afin que les patients n’aient plus besoin de se rendre à l’étranger pour se soigner.
Elle a également interpellé le Président de la République, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguéma, lui demandant d’accorder une attention particulière aux personnes démunies atteintes de cancer.
Son intervention a pris une tournure particulièrement émouvante lorsqu’elle a évoqué le cas de Madame Jeanine LOUMBA, une Gabonaise atteinte d’un cancer de stade 3 actuellement soignée en Afrique du Sud. Grâce à l’intervention du Chef de l’État, cette dernière a bénéficié d’une prise en charge médicale et d’un accompagnement administratif.
Dans un geste symbolique fort, Madame OKOUOYO Karen a remis publiquement à Mademoiselle LEMBE-LEPEDEZ Annie Xavière, fille de Mme LOUMBA, le passeport délivré en urgence par le Directeur Général de la Documentation et de l’Immigration, afin qu’elle rejoigne sa mère malade. Ce moment, empreint d’humanité, a suscité une vive émotion dans la salle.
Sensibiliser pour sauver des vies
Madame OKOUOYO Karen a insisté sur la nécessité d’une meilleure information du public concernant le cancer au Gabon. Selon elle, beaucoup de personnes ignorent encore les causes, les symptômes et les possibilités de traitement disponibles dans le pays. Elle a exhorté les autorités à former davantage de médecins spécialisés et à équiper les hôpitaux pour réduire les départs coûteux à l’étranger.
Elle a aussi soulevé une question cruciale : pourquoi certaines personnes préfèrent encore recourir à des traitements traditionnels plutôt que de se rendre à l’hôpital ? Une réflexion qu’elle souhaite approfondir lors d’une éventuelle audience présidentielle, afin de mieux expliquer la réalité des malades et les obstacles qu’ils rencontrent au quotidien.
Un appel à la solidarité nationale
Au terme de son allocution, Madame OKOUOYO Karen a invité les personnes de bonne volonté à apporter leur aide à Mme LOUMBA à travers sa fille, Annie Xavière, tout en réaffirmant sa volonté de poursuivre la lutte.
« Le cancer du sein n’est pas une condamnation, c’est une épreuve qu’on peut surmonter avec foi, courage et solidarité », a-t-elle conclu sous les applaudissements.
Son témoignage, à la fois bouleversant et inspirant, vient rappeler qu’au-delà des statistiques et des protocoles médicaux, chaque malade a un visage, une histoire et une espérance.
