Le projet mafieux d’Henri-Claude OYIMA vacille et prend l’eau de toutes parts. En réalité, il a été stoppé net par Kerangall.
L’introduction en bourse du groupe BGFIBank est officiellement suspendue en attendant la décision du Tribunal de Commerce saisi d’une action contentieuse portée par Christian KERANGALL et plusieurs autres actionnaires historiques. L’on rapportait d’ailleurs dans la parution du 25/07/2025 (EDN n°910) les propos saillants de ce dernier. Il déclarait : « il y a eu un ‘’ cafouillage ‘’ lors du dépouillement des votes, dont je ne sais s’il était prémédité ou non. Toujours est-il que les votes de certains actionnaires n’ont pas été correctement retranscrits et que s’il en avait été autrement, le vote sur l’introduction en bourse aurait été rejeté (…) Le sujet est entre les mains de la justice gabonaise, puisqu’un groupe d’actionnaires, dont je fais partie, a introduit une action aux fins de rectification du vote au motif que la minorité de blocage a voté contre ».
On ne peut pas tromper tout le monde tout le temps
L’introduction en bourse tant vantée par OYIMA n’aura pas lieu. Pas pour l’instant. Et peut-être jamais. La COSUMAF a suspendu l’opération, suite à l’action en justice introduite auprès du Tribunal du Commerce par Christian KERANGALL et d’autres actionnaires historiques, exaspérés par les manœuvres opaques et les entorses aux règles les plus élémentaires de la gouvernance d’entreprise. Cette procédure vise à contester certaines conditions juridiques, financières ou statutaires entourant l’opération d’introduction sur les marchés et illustre les profondes tensions internes au sein de l’actionnariat du groupe, ainsi que la gouvernance hors-sol d’OYIMA. La COSUMAF a, dans l’attente de la décision du Tribunal de Commerce, ordonné ou acté une suspension de la procédure de cotation, ce qui a pour effet immédiat de geler le processus jusqu’à nouvel ordre.

Au cœur du blocage : Henri-Claude OYIMA, homme fort d’un empire bancaire bâti sur les ruines de la transparence. Le patron du groupe BGFIBank incarne cette vieille école du pouvoir économique absolu, où le droit des actionnaires n’existe que lorsque cela l’arrange, et où la contradiction est perçue comme un crime de lèse-majesté.
Derrière les ors et le marketing d’une banque « de référence », se cache une mécanique bien huilée d’exclusion, de règlements de comptes internes, de révocations brutales et de décisions unilatérales. La tentative d’introduction en bourse s’inscrit dans cette même logique : celle d’un homme dépassé, qui veut faire entrer le groupe sur les marchés sans en respecter ni les exigences réglementaires, ni les droits des autres parties prenantes.

La suspension annoncée à demi-mots via un communiqué de presse laconique du groupe BGFIBank ce lundi 27/07/2025 constitue un camouflet cinglant pour Henri-Claude OYIMA, qui voit son projet stoppé net par ceux qu’il croyait avoir définitivement écartés du jeu. Le signal est clair : le temps de l’impunité est révolu, et même ceux qui comme lui se croient au-dessus de la loi, doivent désormais rendre des comptes. Pendant ce temps, l’image de BGFIBank se fissure à mesure que les procédures judiciaires s’accumulent, entre condamnations prud’homales, litiges sociaux et conflits d’actionnaires. La promesse d’une banque moderne et éthique semble bien loin du fonctionnement clanique et brutal que dénoncent ceux qui, comme Pierrick OBIANG EDOU et Christian KERANGALL, ont eu le courage de s’opposer au système du « Parrain » OYIMA. La suite donnée par le Tribunal de Commerce sera déterminante pour l’avenir de cette introduction en bourse et pourrait avoir des répercussions majeures sur la structure de capital, la gouvernance et la réputation du groupe BGFIBank. Aujourd’hui, la Bourse dit non. Demain, ce pourrait être les marchés financiers, les investisseurs, voire les autorités financières régionales.